“C’est toute ma vie qui se trouve transformée”


thumb image

Aujourd’hui six ans après le séisme, Loremise Austin se souvient encore de sa profonde désolation de voir les restes de sa maison. Des murs craqués, des pans entiers fissurés et le toit en de très mauvais état. « C’était impossible pour nous d’y habiter. J’avais peur pour ma vie et celles de mes enfants », souligne-t-elle.

Durant le passage du séisme du 12 janvier 2010, Loremise vendait des sandales au bas de la ville de Port-au-Prince, au Boulevard Harry Truman. Tétanisée par la catastrophe, elle a voulu rapidement retrouver ses enfants et regagner sa demeure à Campêche, Carrefour-Feuilles. Elle ne cache pas sa joie d’avoir retrouvé ses enfants saints et saufs, sa maison était par contre vraiment endommagée et inhabitable.

Cette famille allait utiliser des bâches et récupérer des tôles pour forger un abri. « Mes trois enfants, deux garçons et une fille,  et deux autres personnes ont habité  inconfortablement cet abri de fortune pendant près de six mois». Avec peine, Loremise confie qu’à l’arrivée des grandes pluies, ses enfants et elle ont dû s’armer de courage pour rentrer dans cette maison fissurée en dépit des peurs.

Cette situation est semblable à celle de beaucoup d’autres résidents de Campêche. Darline Lesko, ses trois enfants et son mari, ont vécu pendant des mois au camp de Tapis Rouge, une localité avoisinante de Campêche. Sa maison était tout aussi fissurée que celle de Loremise. 

D’autres personnes ont pour leur part vu leur maison s’effondrer.  C’est le cas de Sara Pierre. Cette jeune femme était allée vivre dans la cour d’une église à Delmas 33. Elle a pu revenir à Campêche qu’après la reconstruction de sa maison où elle habite aujourd’hui  avec ses deux enfants, de deux ans et de cinq ans. Au lendemain du tremblement de terre, près de 1.5 million de personnes étaient dans les rues, la Croix-Rouge américaine a fourni des bâches à plus de 860 000 personnes afin de pourvoir se protéger du froid et du soleil.

Des solutions adaptées à des besoins urgents

Différentes solutions à l’immense problème de logements de ces familles victimes et déplacées allaient être apportées par la Croix-Rouge américaine, en collaboration avec la Croix-Rouge Haïtienne. A travers différents partenaires locaux et étrangers, déjà présents sur le terrain, la Croix-Rouge américaine a aidé plus de 135 000 personnes à quitter les camps pour un logement plus sécuritaire à travers des interventions telles que la réparation, le renforcement, la construction de maisons, et la subvention aux loyers pour ceux et celles qui étaient des locataires.

Loremise Austin a bénéficié de la réparation, du renforcement et de l’agrandissement de sa maison. « Avec cette nouvelle maison, c’est toute ma vie qui s’est transformée. Il est évident que je n’arriverais pas à reconstruire cette belle maison sans le support et l’accompagnement de la Croix-Rouge américaine», déclare Lorisme.

« Dieu nous protège, je n’espère pas une autre catastrophe. Mais à partir de ces travaux, je suis confiante que ma maison résistera lors d’un éventuel danger » confie Loremise. Aujourd’hui enceinte d’un cinquième enfant, Darline Lesko réside également dans une maison réparée et renforcée à Campêche.

 

Dans le cadre du programme Lavi Miyò nan Katye m appelé LAMIKA, la Croix-Rouge américaine a assuré à date le renforcement ou la reconstruction de 348 maisons à Campêche.

 

Parmi les bénéficiaires, Sara Pierre estime que la Croix-Rouge américaine, en collaboration avec la Croix Rouge haïtienne, a fait du bon travail dans sa zone. « Beaucoup de nos besoins ont été pris en compte. En plus des maisons construites et renforcées, les corridors bétonnés ont remplacé les sentiers glissants et impraticables en temps de pluie.  Les lampadaires nous éclairent à la tombée de la nuit. La route de Croix Deprez, par exemple, facilite énormément notre vie quotidienne ».

 

« Tout notre quartier a changé. L’image même de la communauté est en train d’être reconstruite »,  se réjouit Sara Pierre.

Le numéro qui sauve

en cas d'urgence appeler le

118