Sensibiliser les femmes haïtiennes à la prévention des désastres


Publié le 22 octobre 2012
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sensibilisation dans divers lieux à Port-au-PrinceLe 12 octobre marquait la Journée internationale de la Prévention des Désastres. Bien qu’il soit évident que la prévention des désastres soit une préoccupation de chaque jour, cette journée représentait une occasion parfaite pour tenir des activités de sensibilisation dans divers lieux à Port-au-Prince. Le thème de cette année était : Les femmes : la force invisible de la résilience. L’objectif derrière ce thème visait à montrer au monde le rôle que jouent les femmes pour rendre leur communauté plus résistante aux désastres et aux catastrophes. Combien de fois ce rôle des femmes passe inaperçu ! La journée annuelle de la prévention des désastres fut un moment important pour souligner le travail des femmes dans le monde entier pour rendre leur communauté et leur foyer plus sûrs.

En accord avec ce thème, la Croix-Rouge haïtienne a fait une présentation dans un centre dédié aux soins pour traumatisme chez les femmes, nommé KOFAVIV, et situé dans le secteur central Christ-Roi de Port-au-Prince. Ce centre qui traite les victimes de viol et d’abus est actif dans la communauté et ses environs depuis de nombreuses années.  Il soutient également les femmes et les enfants victimes de viol et d’abus dans leur recours à la justice et les encourage à poursuivre leurs bourreaux.

« La sensibilisation des femmes est très importante. Étant l’un des groupes les plus vulnérables de la population, il est essentiel qu’elles sachent comment se protéger avant, pendant et après un désastre », a dit Olsen Santana, responsable des communications à la Croix-Rouge haïtienne lors de sa présentation.

« Notre mission consiste à nous assurer que chacun est aussi bien informé que possible. »

La présentation incluait une démonstration des divers types de désastre tels que les ouragans, les tremblements de terre, la famine, les tornades, et leurs effets sur la communauté. Elle couvrait également les mesures à prendre pour sécuriser les maisons et les familles dans l’attente d’un désastre naturel et sur la façon de se protéger pendant son déroulement, afin de faire ce qu’il faut pour garder sa maison et sa communauté en sécurité.

Près de 30 femmes ont assisté à cette présentation et elles ont profité de l’occasion pour poser des questions et soulever leurs inquiétudes. Ce fut un moment parfait pour dénoncer de nombreux mythes et superstitions qui sont profondément ancrés dans la population depuis longtemps.

« J’ai appris qu’il y avait plusieurs genres de désastre, pas seulement des ouragans et des tremblements de terre. J’ai aussi appris qu’il y avait certaines choses à faire pour garder ma famille en sécurité, comme de m’assurer que ma maison soit bien fermée pendant une tempête et que nous ayons suffisamment de provisions au cas où nous serions bloqués à l’intérieur pendant plusieurs jours », a confié Anne Marie Delsius, l’une des participantes.

En Haïti, la plupart des femmes sont chef de famille et c’est à elles que revient la tâche d’assurer la sécurité de leurs enfants, de leur foyer et pour elles-mêmes. Il a été démontré que si elles possèdent la bonne information et les bons outils, les femmes sont capables de contribuer pleinement à la mise en place de moyens durables pour réduire le risque que représentent les désastres, et pour gérer les ressources naturelles de leur environnement ainsi que la planification économique.

Dans un pays comme Haïti, l’autonomisation des femmes est devenu une clé pour aider le pays à se remettre du tremblement de terre du 12 janvier 2010, et les leçons apprises par les femmes en cette Journée internationale de la Prévention des Désastres serviront pour la vie.

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